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Mobilités,
qualité de l'air

contexte

La pollution atmosphérique constitue la première cause environnementale de mort prématurée en Europe (OCDE, 2014). Les sources d’émission qui ont le plus d’effets négatifs sur la santé sont le trafic routier et la combustion de charbon, de produits pétroliers et de biomasse (Anses, 2019).

Les sources d’émissions de polluants atmosphériques ne se limitent pas au trafic routier, néanmoins, les Villes-Santé se mobilisent fortement sur les mobilités actives comme levier pour améliorer la qualité de l’air, au regard des co-bénéfices pour l’environnement et la santé, via l’augmentation de l’activité physique.

*Pour la thématique de la qualité de l’air intérieur, se référer à ‘Polluants des environnements intérieurs‘.

origines et effets des polluants atmosphériques

La mortalité liée à la pollution de l’air ambiant représente un fardeau important en France : les derniers travaux de Santé publique France estiment que 40 000 décès sont attribuables chaque année aux particules fines (PM2,5) (Santé publique France, 2021). L’exposition à la pollution de l’air contribue au développement de maladies respiratoires et cardiovasculaires, à des cancers, des troubles du développement, des maladies neurologiques et endocriniennes, menant à des besoins accrus face au système de soin et à des décès prématurés.

La pollution atmosphérique à l’ozone, issu des transformations chimiques des oxydes d’azotes (NOx) et des composés organiques volatils, principalement émis par le trafic routier et les activités industrielles, a également des conséquences délétères sur la santé humaine, la santé des végétaux et sur les écosystèmes (Ineris).   

La réduction des mobilités carbonées est une des solutions pour réduire les polluants atmosphériques. Le report vers des mobilités actives permettent en outre une augmentation de l’activité physique, autre enjeu majeur de santé publique, et son intégration dans la vie quotidienne, à rythme régulier.

Infographie OMS
quels leviers pour agir ?

Les villes et intercommunalités ont des compétences dans de nombreux domaines qui permettent d’agir sur les sources d’émissions de polluants de l’air : aménagement urbain, transports en commun et organisation de la mobilité, soutien à l’agriculture biologique, aide aux rénovations thermiques des bâtiments, etc.

Les intercommunalités de plus de 250 000 habitants doivent de surcroit établir un Plan de protection de l’atmosphère (PPA) qui vise à ramener, au sein de l’EPCI, les concentrations en polluants à un niveau conforme aux normes de qualité de l’air. Les intercommunalités portent en outre les Plans Climat-Air-Energie territoriaux (PCAET), qui permettent d’agir à la fois sur les enjeux de changement climatique, de qualité de l’air, et de production et d’efficacité énergétique.

La ville ou l’intercommunalité peut faire appel à une ingénierie interne ou externe pour renforcer la prise en compte de la santé à la fois dans les politiques d’amélioration de la qualité de l’air et de mobilité : quantification des bénéfices pour la santé, estimation de l’exposition de la population, préservation des lieux fréquentés par les personnes les plus vulnérables (crèches, établissements scolaires, EHPAD, etc.). Elles peuvent aussi s’appuyer sur les professionnels de la promotion et l’éducation pour la santé et l’environnement pour favoriser les changements de comportements, en complément des actions sur l’aménagement.

En France métropolitaine, 40 000 décès sont attribuables chaque année à une exposition des personnes âgées de 30 ans et plus aux particules fines (PM2,5). (Santé publique France, 2021)

Au sein de l’Union Européenne, 400 000 décès prématurés chaque année sont attribuables à l’exposition aux particules et à l’ozone. (Agence Européenne de l’Environnement, 2015)

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